1/ La Biodiversité, quelques faits :

Alimentation
  • Dans les océans et les cours d’eau, les ressources sont en cours d’épuisement à cause de la surpêche et du changement climatique. Il est nécessaire et urgent d’imposer des quotas de pêches sur certaines espèces, d’interdire la pêche électrique (suite à de nombreuses mobilisations citoyennes, un accord vient d’être trouvé entre le Parlement européen et les États membres concernés pour interdire la pêche électrique à l’été 2021) et le raclage des fonds marins.

    Certains poissons sont élevés dans des « fermes » ou en bassins : ils sont nourris artificiellement et leurs déjections, du fait de leur concentration, polluent.

    Encore une fois l’action humaine bouleverse tout : l’Homme a fini par créer un continent de plastique, plus grand que la France.

  • Les sols et les sous-sols sont eux aussi en danger. Les modes de culture utilisent de nombreux produits phytosanitaires qui tuent la biodiversité de notre sous-sol. La sylviculture est gérée pour faire du profit rapidement et n’a pas de vision à long terme. On plante des conifères qui poussent plus vite que nos feuillus traditionnels.

    Des vers (platydemus manokwari et autre bipalium kewense) arrivent de l’étranger et déciment nos lombrics, ces auxiliaires précieux et indispensables à nos sols.

  • Dans notre ciel un tiers d’oiseaux a disparu selon les observations du CNRS et du Muséum d’histoire naturelle
  • Nos campagnes ne sont pas épargnées. Durant le 20e siècle, 94% des variétés de semences ont disparues. Syngenta, Bayer et Monsanto contrôlent plus de deux tiers du marché mondial des semences. Leurs OGM sont de plus en plus présents dans nos champs et nos assiettes. Leurs profits sont immenses. Les paysans qui essayent de préserver leurs propres semences s’exposent à des poursuites. Heureusement des associations dénoncent cela et proposent des semences qui ne figurent pas au catalogue officiel des espèces et variétés végétales.
  • La déforestation des forêts primaires réduit drastiquement l’habitat de beaucoup d’espèces végétales et animales. Cela touche notamment des grands primates qui voient leurs populations fondre comme neige au soleil. Sur les 504 espèces de singes recensées à travers le monde, les trois quarts sont en déclin et 60 % en risque d’extinction. La production d’huile de palme pour l’industrie agroalimentaire participe activement à cela alors que cette huile est considérée mauvaise pour la santé.
  • Les abeilles et autres insectes pollinisateurs se font de plus en plus rares. Les ruches sont par exemple, décimées par le frelon asiatique ou les guêpes. En Chine, de nombreux paysans sont obligés de polliniser les arbres fruitiers à la main car il n’y a plus assez d’insectes pollinisateurs pour le faire.

    Les causes de ces phénomènes sont multiples : la chasse des espèces protégées, les produits phytosanitaires, le développement d’espèces envahissantes, le changement climatique, la pollution visuelle ( l’éclairage public trop important), l’urbanisation… Tous ces phénomènes sont liés à la rupture de l’équilibre naturel. Sans abeilles ou insectes pollinisateurs, il n’y a pas plus de légumes ni de fruits. Ils fécondent 80% des plantes à fleurs.

  • L’introduction d’espèces venues d’ailleurs (crabes du Kamtchatka, crépidules fornicata…) a aussi participé à ces dérèglements en envahissants leurs nouveaux habitats favorisant de ce fait la disparition d’espèces indigènes.
  • Les nombreuses pollutions engendrées par les activités humaines, qu’elles soient industrielles, agricoles ou tout simplement liées à notre mode de vie (véhicules, surconsommation, décharges sauvages…) contribuent au changement climatique et à l’accélération de la perte de biodiversité.

Le plan pour la biodiversité de l’ancien ministre de l’Ecologie était censé ralentir les effets désastreux de l’activité humaine sur le monde du vivant. Alors que la situation est dramatique, des associations critiquent le manque de moyens mis en œuvre.

Depuis plusieurs dizaines d’années, des scientifiques alertent sur l’extinction de masse des animaux et des végétaux. Ce phénomène ne cesse de s’accélérer et les effets pourraient être irrémédiables.

Si on ne fait rien, « 40% des espèces vivantes auront disparu au milieu du siècle  » prévient Nicolas Hulot.

 

La Nature a toujours su s’adapter aux changements
mais là, cette évolution est trop rapide !

La Nature n’arrive pas à suivre
et ne peut lutter seule contre le profit…

La Terre était présente avant nous et elle le sera après nous.

Quel modèle voulons-nous construire pour les générations futures ?

Il existe des solutions pour sauvegarder notre biodiversité ! Nous devons être acteurs de notre consommation, de notre alimentation.

Consommer raisonnable : Respectons la saisonnalité et arrêtons de vouloir des fraises en hiver.

Acheter français : La réglementation française interdit certains produits toxiques ce qui n’est pas le cas de certains pays.

 Le Boycott. Quand nous avons connaissance que certaines marques ne respectent pas le Droit du travail, font travailler des enfants, polluent et chassent les agriculteurs dans les pays du Tiers Monde…, nous devons refuser leurs produits.

Consommer local :
Il y a des producteurs, des AMAPs, des maraîchers qui proposent leur production régionale. Cela fera un bilan carbone plus doux.

Faire son petit carré potager. Pour quelques heures de travail hebdomadaire on peut se régaler de bons légumes frais. Si vous avez peur de vous lancer il y a plein d’associations qui proposent du jardinage encadré.

Consommer moins de viande. C’est meilleur pour la santé (3 fois par semaine c’est suffisant) et bon pour l’environnement : il faut 10 kg de protéines végétales pour produire 1 kg de protéine animale donc mangeons des protéines végétales directement. En plus c’est moins cher que la viande.

Consommer durable : En évitant d’acheter des produits contenant de l’huile de palme nous contribuerons à limiter la déforestation.

Cuisiner soi-même. Les produits ultra-transformés sont bien pratiques mais rien n’indique la provenance des différents ingrédients qui les composent. Ils sont pauvres en vitamines mais riches en conservateurs et autres additifs dont on connaît peu les dangers potentiels.

Acheter en vrac et utiliser des contenants réutilisables, en verre, en tissus…

2/ Le bien-être animal

« Si les abattoirs avaient des murs en verre, tout le monde deviendrait végétarien ! » 

Paul Mc Cartney.

En France, ce sont, dans les abattoirs :

500 animaux tués chaque seconde !
15 milliards par an !
1.7 million chaque heure !

Est-ce vraiment utile ?

Même les ouvriers employés dans les abattoirs ne supportent plus cette barbarie et se sentent les victimes d’un système qui s’emballe (images disponibles).

Que dire aussi de la vénerie, qui permet le meurtre barbare des blaireaux, des renards, des cerfs, chevreuils, sangliers dans des conditions brutales et lentes ? Ces pratiques ancestrales et issues de l’aristocratie moyenâgeuse, sont basées sur le stress, la poursuite (à cheval, eux aussi maltraités parfois) pour satisfaire sans vergogne les 10 000 pratiquants en France. Cette chasse abime non seulement la faune, mais aussi la flore avec les 4×4 et les camions de chevaux qui jouissent de droits aberrants et incompréhensibles au sein des forêts domaniales et privées.

Les cerfs se réfugiant dans les villes créent non seulement de vives émotions, mais constituent aussi un danger pour les personnes (un cerf dépasse souvent les 200 kilos).

Par exemple les renards et leurs jeunes sont dévorés vivants par des chiens rendus affamés pour une chasse plus efficace.

L’argument de gestion des effectifs ne tient pas, des naturalistes parlent d’auto régulation. Lorsque les espaces et la nourriture ne sont plus suffisants, l’espèce se régule d’elle-même avec une forte mortalité des plus faibles. Les veneurs, eux, tuent (eux parlent de prélèvement) les plus beaux spécimens pour l’orgueil et les trophées.

 

Devons-nous encore tolérer ces pratiques en 2019 ?